La réserve nationale de la faune du cap tourmente a été crée 1978 dans le but de protéger l’écosystème du marais à scirpes, une plante qui constitue l’alimentation de la Grande Oie des neiges en migration.
Le territoire s’étend sur 24 km² le long des berges de l’estuaire du Saint-Laurent avec des paysages riches et variés tels que des marais, des marécages, des plaines agricoles et une forêt !
La flore et la faune (plus de 325 espèces d’oiseaux, 700 espèces de plantes et une trentaine de mammifères) y sont extrêmement protégées. En effet, la mission de conservation des espèces (en péril ou non) et de leur habitat est l’objectif principal de la réserve.

Nouvelle destination autour de Québec au programme aujourd’hui, avec la réserve nationale de faune du cap Tourmente. Nous sommes fréquemment passés devant pour rejoindre Charlevoix, mais n’avions jamais pris le temps d’aller la visiter.

Nous sommes dans l’une des huit réserves nationales de faune du Canada présentes au Québec, et des conditions particulières s’y appliquent; accès interdit en dehors des périodes d’ouvertures par exemple, ce qui nous oblige à quitter le territoire à un horaire bien précis !
Nous passons donc par le centre d’interprétation afin d’y récupérer une carte des sentiers. Une hôtesse nous propose un itinéraire qui tiens cause des sentiers fermés (explications à venir), et de l’horaire dont nous disposons. Elle nous conseille entre autres d’aller rencontrer un guide naturaliste qui est positionné au pied d’une falaise où niche un couple de faucons pèlerins.

Nous décidons d’aller rejoindre le pied de la falaise, après une petite marche d’approche par un sentier. Nous retrouvons la guide qui se réchauffe au soleil, car il règne un froid glacial amené par les vents violents.Vents violents

Elle nous propose dans un premier temps d’essayer d’observer le couple à l’aide de la lunette qu’elle a installée au préalable. Nous arrivons à y voir un des parents, principalement de dos, mais il lui arrive de se pivoter « vers son nid ».
S’en suit un long échange de question-réponse, car nous chaque explication amène une nouvelle interrogation, et nous profitons de sa présence pour en apprendre le plus possible.

Avant de repartir je lui demande de nous confirmer que l’accès aux sentiers est bel et bien fermé, en raison de présence…..d’ours ! Ou pour être plus précis, en raison de la présence d’oursons accompagnée de leur mère, qui ont déjà été dérangés de manière trop insistante par l’homme.
En effet, j’avais vu deux jours auparavant des photos d’une famille d’ours brun dans la réserve, et il semble que les observations de cette photographe aient entrainé cette décision des autorités.
Afin de comprendre la démarche, il est utile de préciser qu’à son état sauvage, ou non exposé durablement à l’homme, l’ours a peur de ce dernier, et étend rarement ses rencontres, préférant s’enfuir rapidement !
Dans le cas de ces observations, il a été rapporté que la mère était avant très protectrice des ses oursons et donc qu’elle n’entendait pas se détourner du chemin, emprunté par les randonneurs. L’hypothèse du photographe insistant et ne respectant pas les consignes de sécurité est également envisagée et c’est avant tout par mesure préventive, que les sentiers sont été fermés, à mon grand grand regret.
Depuis notre arrivée au Québec il y a maintenant trois ans, nous sommes tombés à quelques (trop) minces reprises sur des orignaux, mais jamais sur le fameux ours noir !

Petite rivièreNous poursuivons alors le sentier en longeant une petite rivière au pied d’une autre falaise, dans une section moins dense de la forêt. À nouveau aucun doute possible, les ours sont bien présents sur le territoire puisque nous retrouvons plus de quatre traces fraiches (de la journée) de son passage en plein milieu du sentier.

Les prairieFinalement, nous n’avons pas fait la réserve au complet, mais de toute façon l’abondance de faune et flore fait de ce territoire un lieu à visiter et revisiter à plusieurs périodes de l’année.

Pour s’y rendre :
Depuis Québec, prendre Boul Sainte-Anne/QC-138 E en direction de Route des Carrières à Saint-Joachim. Rouler ensuite jusqu’à Chemin du Cap Tourmente.
Accès : Deux espaces de stationnements sont répartis sur le territoire pour accéder aux différents secteurs; l’accès au massif rocheux se fait à partir du secteur Centre d’interprétation.

Durée: 2h
Difficulté: Facile (*)
Altitude :
Sommet : 250 m
Dénivellation de 160 m

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