La nouvelle vient de tomber sur les réseaux sociaux et sur site de la SEPAQ; le niveau minimum requis pour l’ouverture de la zone de hors-piste du secteur Belleau (un mètre de neige accumulée) est atteint. Le zone sera donc accessible à partir de demain (mardi 22 janvier 2015), et je compte bien en être.
Avec mes horaires de travail, je décide d’aller faire une session « d’avant-embauche ». Me voilà donc en route à 06 h 45, à l’inverse de trafic, vers le parc. Une demie-heure plus tard, je savoure mon réveil matinal en fixant mes peaux, seul sur ce grand parking.Comme il s’agit de l’ouverture, le chemin n’est pas encore tapé. Je dois donc trouver l’itinéraire demandant le moins d’effort, au travers les traces du personnel du parc ou des individus n’ayant pas respecté les conditions d’accès.
Je m’entête dans quelques sections trop inclinées, un retour en arrière, pour finalement retrouver la section qui permet d’atteindre le sommet.Une fois arrivé, le spectacle est au rendez-vous : le soleil pointe son nez au travers les arbres enneigés et les conditions semblent parfaites. C’est étonnant, car la veille au soir, les conditions en station au Stoneham étaient catastrophiques; mais ici, la pluie s’est transformée en fraiche poudreuse (30 cm) pour recouvrir au complet le secteur d’une fine neige et on ne ressent aucun vent.

Comme je n’avais jamais rejoint le sommet (GPS en support), j’en profite pour explorer « l’autre versant », avec la section qui rejoint la rivière. Cette portion est un peu plus dense sur la seconde partie, mais l’inclinaison est plus uniforme sur la descente.Mes nouveaux skis (Armada TST) sont beaucoup plus adaptés à ces conditions que les précédents (Armada twin tip), ce qui rend les virages serrés entre les arbres plus faciles.
Une dernière relance, et me voila déjà en bas, mais avec un réel sentiment de satisfaction : « c’était si bon ! »Je termine au bord des berges de la rivière, mais je dois encore rejoindre le pont situé 200 mètres plus hauts. Tandis que je remets mes peaux, j’aperçois du mouvement; deux énormes orignaux sont en train de traverser la rivière gelée pour rejoindre l’autre rive ! Je me dirige alors vers le pont et je découvre sur le chemin les traces d’un ravage : crottes, urines, neige tassée et des branchages au sol.

Avant de rentrer, je vais m’enregistrer à l’accueil (dans les faits, je suis entré au lever du soleil sans perception à l’aide de ma carte d’abonné) et je signale ma rencontre inattendue au préposé. Ces signalements sont primordiaux pour l’administration du parc, car sa mission principale est avant tout la préservation de ses habitants; nul doute que ces derniers ont maintenant trouvé un meilleur refuge pour les prochaines semaines au cours desquels la population sera équipée de planches et de skis.

Rappel important : il est strictement interdit de traverser la rivière Jacques-Cartier en hiver.

Pour s’y rendre : Depuis Québec, rejoindre QC-175 N par la bretelle d’accès vers Autoroute 73/Autoroute 40/Saguenay, pendant 35 km. Prendre la sortie « secteur de la Vallée« .

Accès : Chemin du Parc‐National au km 10, suivre la direction du sentier des cascades.

Distance : 4.00 km (Boucle)
Durée : 1h30min (montée)
Difficulté : Intermédiaire (**)
Altitude :
Sommet : 600 m
Dénivellation de 350 m