Première sortie en multi-longueur et quel meilleur site que le Gros Bonnet. Lors de notre sortie sur la Mer de Glace cet hiver, Arian m’avait proposé une initiation-découverte-ballade en forêt dans l’un de ses terrains de jeux. Ce terrain justement, c’est De toute beauté – 5.10+, 140m, un projet sur lequel il a travaillé depuis 2012-2103 avec d’autres fervents. Notre guide du jour est donc l’un des ouvreurs de la voie tandis que Fred, un ami d’Arian nous accompagne pour leader !

Rendez-vous sur le stationnement du McDonald’s de Saint-Raymond (lieu mythique) pour s’habiller, préparer les sacs à l’abri des mouches et ainsi être prêts rapidement à notre arrivée. Le point de départ est matérialisé par un renfoncement pour permettre aux voitures de se stationner, tandis qu’un petit Inukshuk indique le point départ du sentier.L’itinéraire est très bien balisé et nous arrivons à la première intersection, séparant les deux secteurs au bout de 10 minutes. Il faut alors un autre dix minutes pour atteindre le pied des parois à l’aide des cordes fixes en place, qui aide grandement) et indispensable par endroits) à monter directement.Comme c’est ma première sortie en multi-longueur, Arian me transmet les notions requises pour notre sortie de la journée, à savoir : installer un relais, assurer d’en haut avec deux cordes, et plus tard le rappel multi-longueur. Tout un programme que l’on répète pendant que Fred vraque les cordes et termine de se préparer pour la première longueur qu’il va leader.

La première longueur (30m – 5.10a) est la plus difficile de la voie et donc de la journée. Comme avant chaque première de la journée, je suis tétanisé et j’appréhende l’ascension. Je pars donc en second, et j’expérimente aussi la grimpe avec un sac qui prend tout le dos (nous avions de l’équipement à monter) et tape dans le casque lorsque je fais des mouvements de bras.
Le départ s’effectue sur des grandes formes peu évidentes jusqu’à atteindre à une vire à 15 mètres du sol. De là, il faut suivre une rampe vers la gauche en montant jusqu’au relais situé au pied d’une longue arête.

Arian me propose ensuite d’ouvrir la seconde partie, mais comme nous allons enchainer deux longueurs (55m – 5.10a), je préfère passer mon tour. C’est l’occasion justement de prendre  du plaisir sur une section légèrement plus facile.En partant du relais il y a deux possibilités (plus difficile par la gauche), tandis qu’à droite, par la rampe on rejoint une arête que l’on suit sur 25 mètres suivants tout droits. À la fin de l’arête, il reste un toit à franchir au-dessus de la station de rappel pour rejoindre une première vire (diagonale gauche), puis encore tout droit pour atteindre une deuxième vire et le relais.

Beaucoup plus de (bonnes) sensations sur cette partie, et donc je vais faire mon baptême de lead en lumti-pitch. Une section que l’on double à nouveau (50m – 5.8) car c’est la fin et ça risque d’être nettement plus facile. Je traverser vers la gauche jusqu’à  monter une cheminée, qui offre un beau passage technique. Elle débouche au pied d’une dernière longue grande face qui aboutit sur la vire sommitale, à l’orée du boisé. J’effectue mes manipulations pour installer mon relais afin de faire monter « en flèches » (les deux en mêmes temps mes compagnons de cordée.

Il nous reste encore une mission, qui est à la base le prétexte de cette sortie : porter et installer le tonneau au sommet afin d’y stocker le registre du gros bonnet. Le temps de rassembler différentes grosses pierres pour sceller le tonneau, y laisser une trace de notre passage et admirer le paysage, il est temps de redescendre.Comme nous grimpions en cordes doubles, nous gagnons un peu de temps lors de la descente, en n’ayant que trois rappels à effectuer.

Ce type de sortie me confirme pourquoi je fais de l’escalade : tout simplement pour me déplacer ! c’est un moyen, parmi d’autres, de rejoindre un point B, point B qui serait difficilement accessible autrement, mais après avoir combiné d’autres technique comme la randonnée ou le bushwak.

Comme dirait l’autre : « Vive la grimpe libre dans eul bois« 

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Depuis Québec, suivre l’autoroute 40 ouest (direction Montréal) pendant 60 km. Prendre la sortie 254 pour Québec 363 en direction de Saint-Casimir/Grondines/Saint-Marc-des-Carrières
–  À St-Raymond de Portneuf, prendre l’avenue St-Jacques et traverser le pont.
–  Tourner à droite à la lumière sur la rue Monseigneur Vachon. Cette rue devient le Rang du Nord en sortant du village.
–  Tourner à gauche sur le Rang Saguenay.
–  Suivre le Rang Saguenay jusqu’à l’accueil Saguenay de la ZEC Batiscan-Neilson où vous devez payer le droit de passage (9$ par voiture).
–  De l’accueil de la ZEC, rouler quelques centaines de mètres et prendre à gauche à l’intersection où vous verrez un gros panneau indiquant les directions pour plusieurs lacs. Traverser le pont et tourner à droite de l’autre côté de la rivière.
–  Passer un deuxième pont et continuer dans la même direction pour quelques minutes de plus. Vous verrez bientôt la paroi (photo ci-haut). Le stationnement est un élargissement à gauche qui se situe en haut d’une grande côte. Si soudainement vous descendez une grande côte, vous êtes allé trop loin. Retournez stationner à l’endroit où débute la descente.

Condition accès :
Le site est affilié à la FQME. Il faut donc être membre pour pouvoir y grimper. Si vous n’êtes pas membre de la fédération, vous pouvez acheter une adhésion journalière.

• Stationnement : c’est un élargissement à gauche, 3,5kilomètres après le poste d’accès.
• Le sentier : il débute à côté d’une grosse roche blanche sur le bord de la route (petit inukshuk)